[DS] FINAL FANTASY 3 LE TEST

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Attention chef-d'œuvre ! L'épisode de la saga le moins connu en Occident, Final Fantasy III, sorti en 1990 sur Famicom, vient se refaire une beauté sur Nintendo DS.



Lifté et repensé de A à Z pour tirer parti des étonnantes capacités de la console portable de Nintendo, Final Fantasy III était depuis plusieurs mois en tête des jeux les plus attendus par les Japonais, selon les sondages mensuels du magazine Famitsu. Un mois s'est écoulé depuis sa sortie au Japon, et après des dizaines d'heures passées en compagnie de Luneth, Arc, Refia et Ingus, on comprend mieux toute l'euphorie qui a entouré la sortie du jeu.

Une nouvelle entrée en matière

Contrairement à la série de portages dont bénéficie actuellement la Game Boy Advance, avec Final Fantasy I & II : Dawn of Souls, Final Fantasy IV Advance, puis maintenant le Final Fantasy V Advance et le Final Fantasy VI Advance prévus pour la fin de l'année, Square Enix a décidé que la Nintendo DS aurait droit, elle, à un véritable remake de Final Fantasy III, seul épisode à n'avoir jamais subi de portage depuis sa sortie sur Famicom il y a 16 ans. La 2D et les bouillies de pixels ont donc disparu pour laisser place à un jeu entièrement réalisé en 3D, qui utilise tout le potentiel technique de la DS, tant sur le plan graphique que sonore. Mais la refonte n'a pas eu lieu que sur la forme, puisque c'est tout le déroulement du scénario et la progression du jeu qui s'en trouvent de ce fait bouleversés. En réalité, "bouleversés" est un bien grand mot, car la mise en scène du scénario et des différents dialogues a certes été repensée pour s'insérer dans un univers tout en 3D avec des personnages beaucoup plus reconnaissables et charismatiques que par le passé, mais elle reste réduite au minimum syndical requis, à savoir des dialogues très succincts et des cut scenes rares et tout aussi courtes.

Ainsi, le déroulement du jeu, s'il a gagné en modernité par la technique, reste très archaïque dans sa construction. On est bien loin des longues minutes de parlotte intempestives des derniers Final Fantasy. Le début de l'aventure a subi quelques modifications notables par rapport à la version NES, car le héros commence désormais sa quête tout seul, et doit partir à la recherche de ses trois compagnons lors des premières minutes de jeu. A l'instar de la version NES, tout commence alors que Luneth tombe dans un trou, et le peu d'explications qui entourent le commencement nous laissent dans le flou total quant à la direction du scénario. On apprendra bien vite par la suite que nos quatre héros sont en fait les Guerriers de la Lumière et qu'ils ont été élus pour sauver le monde des ténèbres. Une histoire extrêmement classique, qui nous rappelle très vite que l'on est face à un titre qui date d'il y a seize ans.

Why don't you get a job ?

Final Fantasy III est le premier épisode de la série à avoir introduit le système de jobs, qui sera d'ailleurs repris par la suite dans plusieurs épisodes. Toute une flopée de jobs permettront à vos personnages de se spécialiser dans des domaines divers et variés tels que la magie blanche, la magie noire, le vol, l'attaque pure au corps à corps, et bien d'autres. Au début de l'aventure, seuls les jobs de base sont disponibles, et l'on peut noter l'apparition du nouveau job à tout faire, le suppin. Intéressant au début de l'aventure, car un personnage utilisant ce job peut utiliser la majorité des armes et équipements disponibles, ainsi que les magies noire et blanche de niveau 1, ce job n'est cependant réellement efficace dans aucun domaine ; nous lui préférerons donc des jobs plus spécifiques et moins exotiques, comme le guerrier, les mages blanc et noir, ou encore le voleur. Parmi les jobs que vous obtiendrez en cours de route, on peut parler des plus importants : il y a notamment le chevalier, qui est une classe identique au guerrier, mais en plus puissante, les magiciens maîtres en magie noire ou blanche, que l'on obtient dans la deuxième moitié du jeu et qui peuvent utiliser respectivement les magies d'attaque ou de défense jusqu'au niveau 8 (les sorts sont classés par niveau, et les plus puissants sont de niveau , mais l'on peut aussi citer les trois jobs qui permettent de faire appel de différentes façons aux invocations ! Ce n'est donc pas le choix qui manque, même si l'ancienneté du jeu fait que les mécanismes de ce système sont déjà connus de tous. Les personnages pourront donc changer de job à tout moment du jeu, et il sera ainsi possible de créer différents quatuors pour faire face à toutes les situations. Attention cependant, s'il est possible de changer de job à tout instant, il faudra regagner l'expérience du nouveau job en partant de zéro, d'autant plus qu'un malus de points sera attribué (dans les statistiques du personnage) pendant quelque temps lorsqu'il changera de job. Il sera ainsi nécessaire de faire de nombreux combats pour que le job monte en niveau et que le malus soit annulé, afin d'augmenter les caractéristiques du personnage dans les domaines où il se spécialisera (un magicien aura par exemple une grande sagesse alors qu'un guerrier aura une force physique et une défense plus élevées).

Les combattants de la lumière

Dans Final Fantasy III, l'utilisation des magies se fait donc via un système de points de magie assez original : chaque sort correspond en fait à un niveau (ex. : feu est un sort de niveau 1, et feu+ est un sort de niveau 3). Lorsque les niveaux du personnage et de son job augmentent, le nombre d'utilisations possibles de chaque sort augmentera de façon proportionnelle. Ainsi, à un niveau élevé, les sorts de niveau 1 ou 2 peuvent être utilisés de nombreuses fois, tandis que les sorts de niveau 6, 7 ou 8 devront être utilisés avec parcimonie pour ne pas tomber à court de magie. De plus, chaque personnage ne peut utiliser que 3 sorts de chaque niveau. Tout ceci est quelque peu redondant à expliquer par écrit, mais le système a le mérite d'être très simple et intéressant une fois le jeu entre les mains. Passons à un autre aspect de Final Fantasy III, qui nous rappelle que nous jouons à un jeu d'un autre âge : la difficulté. En effet, et cela est surtout visible lors des premières heures de jeu, il n'est pas rare dans Final Fantasy III de se faire tuer par un boss, ou plutôt, comme l'indique très bien l'écran de game over, de se faire "anéantir". Je n'ai pas connaissance d'une personne qui aurait réussi à passer le premier donjon sans se faire annihiler par le boss en moins de trois coups. La dure loi du RPG à l'ancienne nous obligera donc à se mettre à niveau en combattant de façon régulière avant les gros donjons, sous peine de se retrouver rapidement devant l'écran de fin de partie. Qui plus est, les objets pour ressusciter un personnage (queues de phénix) sont extrêmement rares, et le sort qui permet de ranimer un allié tombé au combat vous sera délivré très tardivement dans l'aventure. De plus, sachant qu'une nuit à l'auberge restaure complètement le statut et les HP, mais ne ramène pas à la vie un personnage mort, il faudra être prudent. Enfin, il est aussi nécessaire d'être prudent à l'ordre d'attaque lors des combats, car celui-ci est assez mal géré et rend parfois les combats assez confus. Il faudra bien faire attention au timing pour utiliser les queues de phénix et autres magies et objets de soin, car il n'est pas rare que le sort "guérir" se déclenche malencontreusement alors que les barres de vie sont encore pleines, ou encore que la queue de phénix soit lancée après la potion de soins sur un personnage mort.

D'un point de vue purement technique, Square Enix et Matrix Software ont effectué un travail formidable pour tirer profit des capacités de la Nintendo DS. Au regard de la puissance de la console, Final Fantasy III pose de nouvelles bases concernant les possibilités 3D offertes par la petite DS, même si l'on est évidemment bien loin de la puissance pure offerte par la PSP. Cette prouesse technique a cependant des conséquences fâcheuses inévitables, puisque Final Fantasy III souffre malheureusement de ralentissements en de nombreuses occasions. C'est surtout notable lors des déplacements sur la carte du monde, à dos de chocobo ou à bord de l'aéronef. Lors des combats, on peut aussi discerner quelques problèmes dans les animations des personnages, mais rien de bien gênant. En revanche, ce qui l'est un peu plus, c'est le manque de détails des animations d'attaque des personnages et des ennemis, qui sont atteints du syndrome de l'attaque sur place (le personnage n'attaque pas réellement l'ennemi, mais met simplement des coups "dans le vent"). On peut imaginer, peut-être, que cela a été laissé en l'état pour garder cette impression de jouer à un jeu d'époque. Dernier point noir qui vient entacher un tableau presque idyllique, c'est la quasi non-utilisation du deuxième écran, à part pour afficher la carte du monde, et surtout la sous-exploitation évidente du stylet. Il est certes possible de jouer intégralement au stylet, mais il y a fort à parier que très peu de joueurs auront la patience de cliquer sur les tout petits menus à l'aide du stylet. Dommage.

Passons à la bande-son : que dire sinon qu'elle est merveilleuse ? Square Enix a fait un boulot remarquable sur la réorchestration intégrale des musiques originales, l'occasion pour nous d'apprécier une nouvelle bande originale aux compositions assez égales dans l'ensemble, même s'il est conseillé d'utiliser un casque ou des écouteurs pour apprécier toute la quintessence des compositions de Uematsu sensei. Enfin, Final Fantasy III dispose d'une durée de vie sensiblement égale à 30 heures de jeu. Une bonne partie du temps total nécessaire pour terminer l'aventure devra être consacré aux phases de mise à niveau, communément appelées phases de "leveling", très nombreuses dans le soft, comme dans la plupart des jeux de son époque. Les joueurs les plus téméraires auront, de plus, tout le loisir d'explorer de fond en comble les deux cartes du monde ainsi que les fonds marins de la seconde, qui recèle de nombreux trésors ! Concernant les fonctionnalités Wi-Fi, Final Fantasy III ne nous propose pas grand-chose à se mettre sous la dent. En effet, seul l'envoi de lettres à des amis est rendu possible via la Mog Poste : dans presque tous les villages du jeu se trouve un Mog qui vous proposera, si vous lui parlez, d'envoyer des lettres à vos amis, qu'ils soient près ou loin de vous, par le biais des codes amis. Encore faut-il en avoir... et même dans ce cas, l'utilité de ce service est relativement limitée.

Publié le 03/10/2006 par Grégory Schmitt

Le jeu que j'attend le + ac SFC !!!

pareil pour moi , j'atend la ds lite avec le pack final fantasy 3